DES FOIS, …(c’est l’automne)

Et d’abord un coup de zinzin dans tes oreilles, petit foufou !


Pour commencer, un peu de nouvelles, d’actions et de ce que tu voudras …

25 octobre – Festival Until The Rock à Esquerdes

Résidence La Poudrerie, Esquerdes (62) AllEvents+1
Début de la journée : 10h (exposants, animations) AllEvents

Opération « Ramène ton T-shirt »
Le principe : chacun·e apporte un T-shirt (à teindre, à customiser, à transformer…) et repars avec quelque chose de nouveau.
Participation libre (prix libre) — apporte ce que tu peux, selon tes moyens.

Performance sur scène à 17h00
Moi + mon acolyte GZave en mode SYNDROME BAZAR TIME’s — préparez-vous pour une ambiance entre chaos, poésie et musique.


26 octobre – Voyage sonore & art thérapie

Atelier de Mad sur la Toile, 32 résidence Le Clos Froimel, rue Léona Occre, 62690 Aubigny-en-Artois
15h00 → 16h30

Dans ce cadre apaisant, je proposerai un moment de bioacoustique végétale : laisser les sons de la nature se mêler à ton intérieur, te guider dans un bain sonore thérapeutique.

Pour réserver : 07 81 42 99 96

Laissez-vous porter, respirez, ressentez.


15 & 16 novembre – Lectures & Salon du Livre

La Fête du Livre et du Papier (FLP) 2025 se tiendra les 15 et 16 novembre :

Je serai sur scène pour des lectures :

  • Samedi vers 14h à Esquerdes
  • Dimanche chez notre partenaire Boutique EVS (6 place Jean Jaurès, Lumbres)
    07 44 50 46 16
    laboutique.lumbres@gmail.com

Ce salon célèbre l’objet livre, la matérialité du papier, les créateurs autour du livre. C’est un moment de partage entre auteurs, lecteurs, artistes. Entrée libre. Office de Tourisme du Pays de Saint-Omer


29 novembre 2025 – Exposition Le Guiguet à Silly (Belgique)

Silly, Belgique
On en reparle très bientôt… mais notez la date : il y aura des surprises à découvrir autour de cet événement.


Tenir la lampe : manifeste pour une culture rurale vivante

Il y a des soirs où tu sens que si la culture s’éteint, c’est pas juste un programme qui disparaît du planning communal — c’est un morceau du vivant qui s’effondre. Pas la culture qui brille sous les projecteurs, ni celle qu’on subventionne à coups de rubans tricolores. Non. Celle qui transpire, qui se bricole, qui se murmure entre deux cafés, entre deux bips de caisse, entre deux lessives. Celle qui tient debout grâce à des gens qui refusent le silence.

Là où la culture ne devrait pas mourir

En milieu rural, on dit souvent qu’il n’y a “rien”. Rien à faire, rien à voir, rien à attendre. Mais ce “rien” est un mensonge. Il suffit d’une table, d’une voix, d’une idée un peu bancale pour faire revenir la lumière. C’est là qu’on joue, qu’on lit, qu’on colle, qu’on chante, qu’on se rate parfois — mais qu’on est ensemble. Et ça, c’est déjà une forme de résistance.

Parce que la culture, ce n’est pas un produit de luxe, ni une ligne de budget qu’on rature pour “faire des économies”. C’est une nécessité politique, poétique et vitale. C’est ce qui empêche les villages de devenir des parkings à sommeil.

L’art brut du quotidien

Dans les villes, la culture s’organise. Ici, elle s’invente. Elle sort d’un garage, d’un préau, d’une radio bricolée avec des bouts de fil et d’envie. Elle prend la forme d’une lecture improvisée, d’un atelier couture qui devient un lieu de parole, d’un concert qui se termine en soupe partagée. C’est du Syndrome Bazar à l’état pur : chaos créatif, poésie crue, humanité brute. Pas besoin de validation. Pas besoin d’autorisation. Juste un espace et la permission d’exister.

La culture comme acte politique

Il faut qu’on le dise clairement : préserver la culture en milieu rural, c’est un acte politique. Ce n’est pas “de l’animation”. C’est de la résistance.

Parce que chaque fois qu’on ouvre un atelier, un lieu, une scène, on dit au monde :

“Ici aussi, ça pense. Ici aussi, ça crée. Ici aussi, ça rêve.”

La culture, c’est ce qui maintient le dialogue entre ceux qui partent et ceux qui restent. C’est ce qui relie l’enfant du village à l’univers entier sans qu’il quitte sa terre. C’est le contraire du mépris, du repli, du “c’est pas pour nous”.

Laisser la porte ouverte

Ce qu’il faut sauver, ce n’est pas un “secteur culturel”, c’est la possibilité d’inventer. Laisser la porte ouverte à toutes les créations, même celles qui débordent du cadre, même celles qui ne “servent à rien”. Parce qu’au fond, la culture, c’est ça : une main tendue vers le possible. Un refus du vide.
Une lampe allumée dans la grange quand tout le reste du monde éteint la lumière.

Conclusion : faire malgré tout

Alors on continue. On joue, on colle, on peint, on cause. On allume la radio, on ouvre la boutique, on fait un atelier avec trois bouts de ficelle et deux sourires. On fait ce qu’on peut, mais on le fait pleinement. Parce que si on attend que la culture soit rentable pour exister, autant dire qu’on va mourir cultivés, mais en silence.

La culture, c’est pas un spectacle.
C’est un souffle.
Et tant qu’on respire, on crée.

inSOlo XXV